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Le blog du club journal du collège Marcel Pagnol de Wittenheim : un espace d'écriture, de partage, d'information créé par les élèves pour les élèves...
Le médiateur sur l'image s'appelle : Florian KOHLER. 2. Attention :
Attention pour la toute première fois diffusé sur le net: la salle de médiation du collège Marcel Pagnol !
3. Voilà :
Et voilà ! C'est fait !
Les coulisses du Pagnol
Le festival RAMDAM 2009
Le mardi 24 mars, les élèves participant au jury du festival RAMDAM ados sont allés défendre le livre qu' ils avaient préferé parmi 5 livres : " Le tableau de Léonora ", élu meilleur livre, " De tout mon amour ", le deuxième, " Pablo de la Courneuve " en troisième, " Petit barbare " l'avant dernier et, malgré tous les effort de ses admirateurs, " Les quatres bandits du Hénan " classé dernier livre du concours car il en fallait bien un.
Je conseille personnellement à tous les collégiens de participer à ce concours pour donner leurs choix car ce festival est génial grâce aux organisateurs et aux accompagnants qui préparent très bien ce moment de plaisir.
Joé
Un bateau dans la tempête
D'épais nuages étaient venus assombrir le ciel, dissimulant le moindre rayon de soleil. Le bateau tanguait de plus en plus violemment et les bourrasques de vent s'étaient rapprochées, elles se faisaient plus fréquentes pour bientôt faire une tempête qui ne semblait pas vouloir finir un jour.
Après le vent, la pluie commença à marteler le bateau. Puis un éclair zébra le ciel, illuminant les visages inquiets des matelots. Mais la véritable panique fut provoquée par un assourdissant coup de tonnerre. Un ouragan était craint et non sans raison, les vagues déferlaient sur la coque, allant jusqu'à inonder le gaillard d'avant. Le grand mât vacillait dangereusement et l'averse n'allait pas en arrangeant les choses.
La mer se faisait tumultueuse, anéantissant tout sur son passage. Quelques troncs flottant çà et là laissaient imaginer qu'un raz de marée avait fait des siennes, réduisant tout à néant. Ce qui avait été une averse était à présent un monde d'eau qui semblait ne jamais vouloir cesser de tomber. Le son d'une cloche affolée venait ajouter au sinistre de la scène, ainsi que le tonnerre qui rugissait comme jamais. On avait rarement vu la Méditerranée si tumultueuse et la panique envahit chacun des hommes à la vue d'un tel chaos. La voie du capitaine résonna clairement, couvrant le bruit de la tempête: « Il faut accoster! » Le plus jeune pirate, récemment engagé, avait encore sa bravoure à prouver et était bien décidé à se rendre utile. Dans une fluidité absolue, il escalada le grand mât et, agrippé, il sortit sa longue vue. Il observa les environs. C'était une tâche ardue avec cette mer en colère et ce vent qui lui fouettait la peau. Il parvint tout de même à apercevoir la terre. « Terre à tribord! »
Bravant les bourrasques de vent, les pirates s'activèrent, beaucoup ne sachant trop que faire. Sortant de sa torpeur, le capitaine comprit qu'il devait prendre sa place et que l'équipage entier dépendait de lui. D'une voix ferme il donna des ordres brefs et clairs et bientôt tous avaient un rôle dans cette mission qui, ils le comprenaient, était de sauver leurs vies.
Mais il fallait aller plus vite, ils n'y arriveraient pas autrement. La grand-voile fut sortie mais c'était une erreur, dans un craquement elle se déchira et provoqua une nouvelle vague de panique. Un tiers de l'équipage fut envoyé aux rames, la volonté de survivre gagna sur la peur de ne pas y parvenir.
Lorsque la côte fut en vue, la surprise rivalisait avec la terreur. Ils connaissaient cet endroit. A vrai dire c'était surtout les habitants qui les connaissaient et ils seraient bien mal accueillis. « Nous n'avons pas le choix, nous devons prendre le risque. » Le ton du capitaine était sans appel, on jeta l'ancre. Les ordres furent donnés, brefs et précis. Une partie de l'équipage devait garder le bateau et le peu de vivres qui leur restait tandis que les autres, les plus jeunes qui ne s'étaient pas encore forgé de réputation, devraient gagner la terre pour chercher de quoi réparer le navire. Le jeune homme à la tête du second groupe n'était pas bien âgé mais il était déjà parvenu à obtenir la confiance du capitaine. Décidé à faire ses preuves, il ordonna d'un ton autoritaire: « Aux chaloupes! » Avec une aisance déconcertante, il divisa ses hommes et chacun eut une mission à accomplir. Trois pirates devaient se rendre à la taverne la plus proche pour rapporter des vivres. Mais ils restaient des pirates. Malgré toute leur volonté, ils s'installèrent pour prendre un verre de rhum, puis un autre suivit, et un autre encore. Ils burent tant qu'ils furent bientôt ivres. Tous les matelots étaient de retour sur le bateau. Enfin presque, trois jeunes hommes manquaient à l'appel. Le capitaine était peut-être cruel et infâme, mais il tenait à ses hommes et il n'était pas dans ses habitudes de les abandonner. Plusieurs patrouilles revinrent bredouilles. Il n'aimait pas ça le chef, mais ils n'avaient plus le choix comme l'avait fait remarquer l'ivrogne, celui que tous appréciaient et qui buvait sans cesse. Toutes les réparations faites, on leva l'ancre, toutes voiles dehors. Il ne restait à présent aucune trace de la tempête, elle n'était qu'un souvenir, à se demander s'il s'était agi d'un rêve... ou d'un cauchemar. Le soleil, à son zénith, illuminait tous les alentours, il offrait sa chaleur, caressait la peau des matelots qui se délectaient de cet instant. La température aurait pu être étouffante si une brise n'avait soufflé, ébouriffant les cheveux et soulevant quelques rares vagues, cependant bien trop faibles pour faire tanguer le lourd bateau.
Une voix forte brisa le silence presque trop parfait: « Bateau à bâbord! »
Toutes les têtes se tournèrent vers la gauche; un point blanc se dessinait au loin. D'un bond agile, le capitaine se hissa au grand mât et se saisit de sa longue vue. Il distingua sans mal un navire espagnol, peu défendu à première vue, il misa sur un bateau important, transportant de l'or s'il était chanceux. Il croisa les doigts pour qu'il y ait quelque personne importante qu'il puisse prendre en otage. Un sourire sadique qui ne manquait pas de cruauté étira ses lèvres et il sauta sur le pont pour donner ses ordres brefs et précis, comme à son habitude. Les canons furent chargés tandis que le bateau avançait toutes voiles dehors vers sa cible. Sabres à la main, les pirates se préparèrent à aborder. Les premiers boulets firent des dégâts considérables et furent rendus avec la même puissance.
Mais leurs adversaires n'avaient rien d'Espagnols, ces sourires édentés étaient ceux de pirates. Le navire dérobé avait suffi à les leurrer. La bataille débuta avec les cris habituels mais c'était pourtant bien différent des autres fois, leurs ennemis étaient aussi impitoyables qu'eux. Les hommes jouèrent du sabre jusqu'au couché du soleil, dans les cris de douleur, de rage, et le bruit de l'acier que l'on cogne. Mais au crépuscule la fatigue se fit sentir, la peur aussi. Le grand nombre de morts effrayait les pirates.
Beaucoup d'attaquants fuirent à la nage vers une mort certaine, les autres furent pris comme prisonniers lorsqu'ils ne tombaient pas de fatigue. Les cris de victoire manquèrent toutefois d'enthousiasme devant le spectacle de leurs compagnons défunts.